Ca y est, vous avez trouvez le fil de vos rêves ! Seul petit soucis, il se présente en écheveau, et est donc inutilisable en l’état. Il va donc falloir passer de l’écheveau à la pelote avant de vous lancer dans la réalisation de votre projet. On appelle communément ça bobiner un écheveau

Quand vous avez de la chance, votre revendeur de laine vous propose de le faire. Il a généralement le matériel nécessaire pour le faire et ça lui prendra à peine quelques minutes. Mais selon où vous avez acquis votre merveilleux fil, vous devrez peut-être le faire par vos propres moyens.

Est-ce qu’on peut se passer de mettre l’écheveau en pelote ? Assurément pas, à moins d’être prêt à finir avec un imbroglio de fils évidement. Ce que personne ne souhaite je pense ? Rassurez vous, bobiner un écheveau n’est pas du tout quelque chose de compliqué. Cela demande néanmoins un peu d’organisation et de matériel selon la technique que vous utiliserez. Je vous propose de faire le tour des plus connues, et vous allez voir qu’elles ne nécessitent pas toutes un gros investissement matériel.

La préparation de l’écheveau

Crédit image : Manos Del Uruguay – Site officiel

Que vous utilisiez un bobinoir à laine, ou que vous fassiez votre pelote manuellement, il y a une étape primordiale que vous ne pouvez pas éviter : la préparation de  votre écheveau.

Un écheveau, c’est un assemblage de fils repliés et réunis par un fil de liage (définition Le Robert). On parle d’écheveau de laine dans notre cas pour être totalement précis, et il ressemble généralement à ça quand vous l’acheter dans le commerce :

Ouvrir l’écheveau

La première étape, donc, va être de préparer l’écheveau pour le bobiner. Il s’agit d’ouvrir l’écheveau pour lui rendre sa forme initiale, à savoir un cercle de fils, en prenant garde de ne pas l’emmêler.

Normalement, il y a peu de risques parce que l’écheveau est parsemé de petits fils qui permettent justement de le maintenir en limitant les risques de nœuds et d’emmêlage. Mais mieux vaut prévenir que guérir, ça serait dommage que vous finissiez par jeter votre fil à la poubelle après vous être énervé dessus pendant 1 heure. Si si, vraiment.

Pour revenir à ces petits fils, à cette étape, je vous conseille de ne pas y toucher. Comme dit précédemment, c’est une sécurité anti-nœuds, donc on les laisse en place pour l’instant.

Utiliser un dévidoir à laine

L’écheveau est ouvert ? Parfait. Il va falloir maintenant le mettre sur un support. Les professionnels utilisent généralement un dévidoir à laine. Vous en avez peut-être déjà vu en vous demandant à quoi pouvait bien servir ce truc, parce que sincèrement, tant qu’on en le sait pas, on ne le devine pas.

Crédit Photo : Rascol – Site Internet

Ce magnifique outil est donc un support à écheveau pré-bobinage. Mon cœur va vers le modèle juste à gauche, qui porte je crois le nom de dévidoir parapluie. Comme il est complètement adaptable à la taille du cercle de fils, de mon point de vue, la tension parfaite limite encore les risques d’emmêlage quand on va commencer à bobiner.

Néanmoins on trouve également des dévidoirs sur table, qui sont bien évidement tout aussi utiles. Il faut jouer avec les bâtonnets pour adapter le maintien de l’écheveau.

Crédit photo : Rascol – Site Internet

Il est alors possible que l’écheveau ne soit pas toujours aussi bien tendu qu’avec l’autre modèle si il est entre 2 réglages. A mon sens ça augmente le risque que le fil s’emmêle. Mais n’en ayant jamais utiliser de ce type, ça reste un avis pas complètement bien éclairé je dois l’avouer.

En pratique, quelque soit le modèle, on installe l’écheveau sur le dévidoir et on règle la tension. Une fois que c’est fait, vous pouvez enlever les petits fils de maintien. Enfin c’est mon conseil anti-nœuds, mais rien n’interdit de couper d’abord et d’installer après évidement.

Je n’ai pas de dévidoir

Vous n’avez pas de dévidoir sous la main et par particulièrement envie d’investir vu le peu d’écheveau que vous acheter en général ? Je comprends, je n’en ai pas non plus, même si je ne serais pas contre m’en faire offrir un à l’occasion (avis aux amis et à la famille qui passeraient par là hahaha). Même sans dévidoir on peut toujours préparer un écheveau à se faire bobiner. Il faudra simplement s’armer d’un peu plus de patience.

Je n’ai pas de dévidoir à laine, j’utilise ce que j’ai à la maison

Deux chaises, les bras de quelqu’un, mes genoux… voir même rien du tout !

  • On a tous des chaises ou des tabourets à la maison. En mettent deux chaises dos à dos, on peut les utiliser comme dévidoir. On les rapproche, on passe l’écheveau autour des 2 dossiers et on les écarte pour avoir la bonne tension. Ca fonctionne aussi avec les pieds de 2 tabourets retournés. Deux pieds d’un tabouret et deux pieds de l’autre passées au milieu de l’écheveau et on écarte les tabourets pour avoir la bonne tension. Chaises ou tabouret, on oublie pas de faire remonter l’écheveau vers le haut pour plus de praticité au bobinage.
  • Votre mari vous doit un service ? Votre fille veut sortir ce week-end pour aller faire du shopping avec ses copines ? Parfait, ils ont des bras qui peuvent vous être très utiles si vous n’avez pas de dévidoir. La technique est simple : on passe les avant-bras dans l’écheveau ouvert et on écarte pour avoir une tension suffisante. L’avantage de cette technique c’est qu’ils vont pouvoir surveiller le bon déroulage du fil pendant que vous le mettrez en bobine. Pratique non ?
  • Personne sous la main ? Pas de problème, vous pouvez aussi utiliser vos genoux comme dévidoir. Assise par terre contre un mur ou sur le canapé avec les pieds sur la table basse, il faut juste que vos jambes soient pliées de façon à pouvoir passer l’écheveau autour. Ensuite on écarte les genoux juste assez pour maintenir l’écheveau assez tendu, mais pas trop pour éviter qu’il ne saute parce que là ça serait le drame. L’avantage c’est que vous avez bien votre écheveau dans la ligne de mire pour intervenir si un nœud qui se présente. L’inconvénient c’est que vous devez garder la position jusqu’à avoir finir de bobiner si vous voulez éviter que tout s’emmêle en retirant/remettant l’écheveau.
  • On peut aussi tout à fait ne rien utiliser. Mais là votre patience va être mise à encore plus rude épreuve qu’avec les techniques précédentes. En positionnant l’écheveau bien en rond sur votre table, vous pouvez tout à fait le bobiner sans rien utiliser. Il faudra simplement y aller doucement pour dérouler le fil à mesure que vous le bobiner pour ne pas trop bouger l’écheveau. Je vous met une vidéo en fin d’article qui vous montre cette technique en particulier.

Le bobinage mécanique

Qui dit mécanique dit avec du matériel. Je ne sais pas si il existe des machines automatique pout le faire mais il n’y a pas de raison que ça n’existe pas. A un niveau loin de l’usine, ceux que j’ai vu étaient mis en action manuellement. Dans tous les cas vous devez garder un œil sur l’écheveau et sur la pelote qui se forme sur le bobinoir. D’ailleurs, petit aparté vocabulaire, en utilisant un bobinoir, vous obtenez plutôt un cake qu’une pelote. Voilà, revenons à notre bobinage mécanique.

Crédit photo : Rascol – Site internet

Un bobinoir ça ressemble à ce que vous voyez à droite. Il en existe aussi en bois que je trouve personnellement bien plus joli, mais c’est la seule différence. Le fonctionnement reste identique. Après avoir coincé le fil, il suffit de tourner la manivelle pour que la pelote se crée toute seule sur le bobinoir. Simple n’est-ce pas ?

Le cake pourra alors être facilement travaillé en prenant le fil en son centre comme à l’extérieur. Personnellement je préfère par le fil intérieur, la forme du cake permettant en effet que la pelote ne bouge presque pas. Et comme le dévidoir à pelote ne fait pas parti de mes indispensables tricot, je trouve ça drôlement pratique.

Si vous voulez voir le passage d’un écheveau à la pelote de façon totalement mécanique, je vous invite à aller jeter un œil sur cette vidéo de KnitSpirit. Elle y utilise un dévidoir parapluie et un bobinoir en bois *mon rêve…*

Le bobinage manuel

Si vous n’avez pas de dévidoir mécanique, et pas l’intention d’en acheter un, il existe des techniques pour bobiner manuellement votre fil. Certes, ça prendra un peu plus de temps mais pas tant que ça. Et puis quand on tricote, on aime prendre son temps de toute façon.

  • Bobinoir à main KnitPro

    Le bobinoir à main fonctionne sur le même principe que le bobinoir mécanique, il s’agit d’enrouler le fil autour d’un support. On en trouve des modèles dans les boutiques spécialisées ou sur le net à des prix tout à fait abordables. Ils ont l’avantage d’avoir une forme un poil conique pour faciliter le retrait de la pelote une fois bobinée.

  • Pas non plus envie d’investir dans un bobinoir à main ? Aucun soucis, le manche d’une cuiller en bois peut aussi vous servir de support à bobine. Ou n’importe quoi d’autre d’une taille suffisante pour une bonne prise en main, et de forme cylindrique. Un autre exemple ? Un rouleau vide d’essuie-tout, ou de papier toilette, plus petit. Comme je l’ai dit on prend de qu’on a sous la main. Essayez, vous verrez !
  • Votre pouce peut aussi faire l’affaire, mais je vous conseille d’éviter si vous avez une trop grande quantité de fil à bobiner. Mais ça fonctionne très bien pour les petites pelotes, je vous assure. Même technique que précédemment, on enroule le fil autour du doigt. Il faut juste faire attention de ne pas trop serrer pour garder une bonne circulation sanguine. Je préfère prévenir.
  • Et encore une fois, vous pouvez aussi bobiner sans rien utiliser du tout. Vous formerez alors une boule de laine. vous savez, la fameuse pelote qui roule, roule, roule… pour le plus grand plaisir des chats !

Comme vous l’avez vu, plusieurs façon de bobiner un écheveau. A chacun de trouver la technique qui lui plait le plus. Je vous conseille d’en essayer plusieurs ! Et chose promise, chose due, dans la vidéo ci-dessous de DROPS Design, vous allez voir qu’on peut tout à fait passer un écheveau en pelote sans dévidoir ni bobinoir :

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