L’autre jour il faisait un peu frisquet sur le chemin de l’école. Mon fils me fait remarquer très justement qu’on va bientôt sortir les gants et les écharpes. Vrai, sauf que les écharpes ne sont pas autorisées à l’école. La solution : le snood.

Snood version enfant

Ce tube fait parfaitement le travail et est bien plus facile à enfiler, surtout pour un petit bonhomme de 4 ans. Et surtout, aucun risque qu’il ne s’échappe pendant que Monsieur Ti’Cha court dans tous les sens !

Me voici donc un mercredi matin au marché, où ma nouvelle vendeuse préférée s’installe toutes les semaines. Je repars avec ma trouvaille, assortie discrètement au bonnet que j’avais acheté à Mister T. l’an passé. Reste à trouver un point sympa, ça sera la fausse côte anglaise !

Ce que je n’avais pas prévu, c’est que le snood de mon fils plairait à son père… Et me revoilà la semaine suivante chez ma sympathique vendeuse pour lui reprendre de la laine, pour le second snood de cet hiver 2021 !

Je vous rappelle que les explications ci-dessous sont données gratuitement, mais que ce n’est pas pour cela que c’est libre de droit. L’usage de ce tutoriel ne peut être fait que dans un cadre privé et non commercial. Si vous l’utilisez sur votre propre plateforme, n’oubliez pas de faire un lien vers cette page.

Matériel utilisé

  • Aiguilles droites 5 mm
  • Laine : SUPER TWEED de chez Fonty
    • modèle enfant : 1 pelote, coloris 02 (brun clair)
    • modèle homme : 2 pelotes, coloris 12 (vert)
  • aiguille à laine pour rentrer les fils
Laine SUPER TWEED – coloris 02

Echantillon : 17 mailles x 25 rangs en aiguille 5.

Points employés

  • mailles endroit (m. end.)
  • mailles envers (m. env.)
  • point de fausses côtes anglaises : se tricote sur un nombre de maille multiple de 4 + 1

    Laine SUPER TWEED – coloris 12

Comme pour n’importe quel point de côte, le grand intérêt du point de fosses côtes anglaises est qu’il est élastique, ce qui facilite l’enfilage notamment quand il s’agit d’en faire un tour de cou.

C’est également un point réversible, autrement dit, le rendu est identique qu’on soit sur l’endroit ou l’envers de l’ouvrage. Au top donc, pour un enfant qui se fiche complètement que son snood soit mis dans le bon sens ou pas !

 

Pas à pas

Montage des mailles et tricot

J’ai monté 87 mailles pour le modèle Enfant, sur des aiguilles droites 5. Cela devrait correspondre à 1 maille lisière + 21 répétitions de 4 mailles + 1 maille + 1 maille lisière, soit 1 + [ ( 21 x 4 ) + 1 ] + 1 = 87 mailles. Enfin, ça c’est sur le papier… En réalité, j’ai opté pour un schéma de montage plus simple, d’autant que c’était la première fois que je tricotais ce point.

Le tricot est plutôt simple car il s’agit de répéter tous les rangs le schéma suivant :

  • Avec maille lisière : 1 m. lisière, * 2m. end., 2m. env. *, répéter ** 21 fois au total,  1 m. end, 1 m. lisière
  • Sans maille lisière : * 2 m. end., 2 m. env. *, répéter ** 21 fois au total, 2 m. end , 1 m. env.

Dans les faits, le rendu final est quasiment identique qu’on s’enquiquine à prévoir une maille lisière ou non. En effet, à une maille près, l’endroit de la version avec lisière correspond à l’envers de la version sans lisière. A vous donc de choisir l’explication qui vous parait la plus simple.

Pour le modèle Papa, c’est 135 mailles qui ont été montées. Ensuite, ça fonctionne de la même façon qu’expliqué ci-dessus. Je n’ai pas fait de modèle pour femme (pour l’instant), mais si jamais, je pense que 111 ou 115 mailles seraient suffisantes.

Rabattage des mailles

Je n’ai pas vraiment calculé le nombre de rangs que j’ai tricotés. Je me suis arrêtée quand il me restait juste assez de laine pour rabattre les mailles. Ce que j’ai fait avec une aiguille 6 afin de garder une certaine élasticité sur le rang de fermeture, en restant sur la méthode classique de rabattage des mailles (tricoter 2 mailles, passer la boucle de la première sur la seconde).

Autre petite astuce, pour éviter de casser l’effet du point de fausses côtes anglaises sur ce rang de fin, j’ai rabattu les mailles après les avoir tricoté comme si je continuais le tricot, plutôt qu’en les tricotant toutes de façon identique comme on a tendance à le faire classiquement.

Assemblage

Après blocage, j’obtiens un rectangle de 50 x 20 cm pour le modèle enfant. En général, pour un enfant de 4-5 ans, la taille préconisée pour un snood est plutôt de 52-53 cm, mais je voulais un snood assez enveloppant. Si vous le souhaitez un peu plus large, n’hésitez pas à ajouter quelques mailles, en respectant bien les caractéristiques du point (multiple de 4 + 1).

Pour le modèle homme, mon rectangle est de 70 x 33 cm.  De quoi tenir chaud à mon chéri, lui qui passe pas mal de temps dehors avec son travail.

Pour former le snood, j’ai assemblé les 2 bords courts en utilisant le point de matelas qui permet une couture invisible. Pour une explication visuelle de ce point, je vous renvoie vers cette vidéo explicative sur la chaîne YouTube de la Joueuse de Pelotes).

Et voilà mes hommes parés pour ce début d’hiver !

Un mot sur la laine

Je ne connaissais pas du tout la filature Fonty avant d’acheter cette laine. J’avais bien dû voir passer le nom ici et là, mais je ne m’y étais jamais intéressée plus que ça. Première bonne surprise, c’est une filature 100% française, qui existe depuis plus d’un siècle du coté de la Creuse. Autant dire que mon esprit chauvin est déjà ravi. Et qu’après avoir jeter un coup d’œil sur leur site internet, je suis doublement ravie d’avoir découvert une filature qui répond à mes attentes en terme de qualité et de choix de laine !

Crédit image : Gamanknits

L’autre bonne surprise, c’est que leur laine SUPER TWEED, en plus d’être 100 % naturelle (95 % laine, 5 % mohair), est super agréable à tricotage et résistante. Puis j’aime beaucoup ce tweed, mélange subtil de couleur avec les petites touches disséminées ici et là sans surcharge, qui m’a permis d’assortir discrètement les snoods aux bonnets de ces messieurs  tout en changeant complètement de palette de couleur.

Le petit plus non négligeable de cette super laine : elle passe en machine. Pour un snood ce n’est pas vraiment un impératif. Pour des ouvrages plus courants comme un pull ou un gilet, c’est plutôt pas mal. Avec un cycle adapté évidement.

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